La boucle
Les plus attentifs d’entre vous auront noté la boucle dans notre parcours. Vous vous demandez quel est l’intérêt de faire des bornes en plus quand on a 45 jours pour faire Lyon-Moscou en vélo et en stop. On ne s’est pas vraiment posé la question, ça fait parti des aléas du stop.
Greg voulait absolument passer par Florence, au sud donc, et avait aussi entendu parler de Cinque Terre situé sur la côté ouest de l’Italie. Nous devions donc décider à Parme de la direction à prendre : soit on pique au sud direct pour voir Cinque Terre soit on écoute la voie de la raison et on ne se permet qu’un détour par Florence. En route pour Parme, il s’avère que notre conductrice passe à Parme puis file à Florence. Bingo, allêchés par le gain de temps, nous l’accompagnons.
Le stop ayant bien marché jusqu’alors, on se dit qu’un petit détour par Cinque Terre ne serait finalement peut être pas abusé. Avec violence nous nous interdisons Pise, sur notre chemin. Nous irons sur Google images voir des photos de la tour, ça revient au même…. si si.
Cinque Terre est une série de 5 villages perchés à flanc de montagne constitués de maisons colorées et d’offices de tourisme. La « Via del amore », une route longeant la falaise permet de tous les visiter. Ca valait le détour (si on oublie les touristes grouillant de partout) malgré l’effort physique surhumain que nous aura demandé cette partie du parcours.
Pour commencer il a fallu s’y rendre à vélo, grimper la montagne des heures puis redescendre en quelques minutes jusqu’au premier village. Ici nous apprendrons que la Via del amore est uniquement piétonne, interdit de prendre le vélo même en le poussant. Bon, on ne s’est pas tapé une côté de malade mental pour laisser nos vélos attachés au premier poteau venu. Fort heureusement, nos montures se plient, ce que nous ne manquons pas de faire pour passer le premier check point. 50m plus loin, exténués de s’être charié 40kg de bagage (sac + vélo + eau), tournevis en main, nous remontons fièrement et illégalement nos vélos. La suite est plus compliquée et nous rentrerons à notre point de départ en train pour épargner nos lombaires.
C’est à partir de La Spetzia (à côté de Cinque Terre) que le stop en Italie s’est transformé en cauchemar, en heures d’attente à griller sur le bitume, statiques. La boucle se boucle à Bologne et illustre bien notre parcours jusqu’à Moscou : improvisation.