« Devant nous marchait Nathalie… »
Après avoir passé la frontière par train dans lequel de jeunes russes nous offrent Schnapps, fromage, cornichons, saucisses et autres cerises, il restait quelques menus 400km de montagnes russes à transpirer pour atteindre Moscou.
La première partie du parcours est essentiellement constituée de marais et forêts, une sorte de plumard géant pour nos amis les vampires volants. Heureusement, nous trouvons quelques havres de paix comme cet étang et son cadavre tout bleu tout frais. Nous admirerons également le soin tout particulier qu’ont pris les autorités russes à rendre leur route la plus dégueulasse possible. Un vrai travail d’orfèvre préhistorique. Et puis vivre avec 25euros à deux pendant quatre jours nécessite de réduire nos festins à des mets plus raffinés les uns que les autres et à manier des saveurs exquises qui donneront naissance à des plats tel que : noisette de beurre sur pain séché à la russe avec sa petite fantaisie en sel (au sucre pour le dessert, au miel quand c’est jour de fête). Un régime de gourmet d’autant plus apprécié quand il est agrémenté de framboises fraîches et pommes de terre nouvelles que nous offrira un couple de russes nous prenant en pitié.
Bien évidemment, et vous n’en doutiez pas, ces conditions nous ont permis de mener la danse à un rythme infernal, osants même un pic à 130km par un beau jour où le soleil nous donnait l’énergie de poursuivre notre quête de bilan carbone positif. Ouais non, prenez pas peur, c’est une blague hein, on continue de faire nos méchants occidentaux dès que possible. Et puis de toutes façons lorsqu’on arrive dans une ville avec six voies de circulation dans un sens, huit dans l’autre, mieux vaut ne pas avoir trop de tares écologistes.
Et donc Moscou dans tout ça? Eh bien on en a pas vu grand chose, notre temps ayant été accaparé par :
- -La recherche d’un supermarché pour hiverner sereinement dans le transsibérien
- -les réservations de galériens desdits billets
- -la journée/soirée/nuit passée au banya, restau chic et boites hollywoodiennes, invités (ainsi que le prêt des fringues et des draps pour la nuit) par Nael, l’ancien big brother d’Alex et certainement pas un fesse-mathieu.
- -la pluie (elle est facile mais on le garde quand même)
Nous ne pouvons donc proser sur Moscou de jour qu’à propos de la fameuse place rouge qui ne l’est pas tellement et des immenses gratte-ciels staliniens façon Ghostbusters vs Bibendum Chamalaw. Car finalement, des vestiges de l’oncle Jo qui rencontre la culture de l’oncle Sam, Vladimir Illitch doit faire des vrilles dans son mausolée et la ville elle même voit certaines de ses fabriques de faucilles transformées en gigantesques lupanars pour abreuvés de la brune à l’aube. Mais puisque mourir saouls, c’est mourir debout, on se fout des racontards. L’Histoire jugera!
Toujours meilleur que le regime vache qui rit / thon / pain trempe?
Ca se vaut… Au moins, on a du dessert.
Et Nathalie dans tout ça? Elle serait restée au pelerinage de Chartres??
Oui, son coeur était en cage…