Passage express en Slovénie
Il fallait peut être se taper la bêtise italienne pour mieux apprécier la Slovénie. Les derniers jours en Italie furent assez démotivants. Avant Venise le stop s’est mis à mal fonctionner, attendre des heures au soleil, essayer toutes les ruses possibles : cacher les bagages, avec la casquettes, sans les lunettes, avec lunettes, de face, de profil, au milieu de la route… sans compter les démontages remontages de vélo et les bornes au milieu juste pour essayer une autre entrée d’autoroute où nous aurons la plupart du temps le même succès qu’à la première.
Après Venise nous avons préféré faire les 160-170 derniers km à vélo jusqu’à la frontière slovène. Partis tous frais et reposés de notre premier vrai camping, l’orage et le vent de face nous ont accompagné pendant 90km le premier jour. Camping dans une forêt détrempée après nous être fait virer d’un parc municipal abandonné par un vieil italien, les chaussures trempées, la toile de tente mouillée, nickel.
Le deuxième jour, beau temps. Sur la route nous faisons la connaissance de Mickael, un hollandais qui se rend à Pékin uniquement à vélo, seul et en 2 ans et demi. Il est parti en septembre dernier et la journée pluvieuse d’hier fut presque sa pire jusqu’alors. On tracera la route tous les trois jusqu’à Gorizia, ville coupée en deux par la frontière italo-slovène. Il nous inspirera d’ailleurs l’achat d’un réchaud, accessoire qui nous fait passer un stade de l’évolution de campeur.
Première nuit en Slovénie avant de nous nous essayer au stop après nos déboires italiens. 10km de vélo, puis on démonte tout, on s’étire les pouces… En piste ! 1, 2, 3 voitures, 15 secondes, le mec s’arrête, on est partis ! Du jamais vu. Et en 4X4 en plus, pas de vélo sur les genoux pendant 50km. Il doit nous poser à mi-chemin, à hauteur de son travail. Il nous apprend alors qu’il travaille vers les grottes de Postojnska, un des principaux points touristiques en Slovénie (oui il y a peu de choses à voir ici : les grottes, un lac, et la capitale). Soit, on l’accompagne et il nous garde nos affaires pendant les 1h30 de visite entre les stalactites et stalagmites. Sortis tous frais des 10°C ambiants de la grotte, il nous paye le repas de midi ! Puis il finira même par nous emmener jusqu’à Ljubljana à une auberge de jeunesse qu’un ami lui conseille. Autant dire qu’entre la Slovénie et l’Italie, c’est le jour et la nuit :)
Un peu de culture : la Slovénie, 2M d’habitants, 350.000 à Ljubljana la capitale. Tout petit pays, gens adorables pour le peu qu’on a cotoyé.